David Brainin grandit dans une famille de tailleurs. Fuyant une enfance difficile, il quitte l’école et part, sans rien dire, en Palestine où il passe cinq années. En 1924, il arrive à Paris, étudie la peinture, la chorégraphie et la danse. Il intègre la troupe des Ballets russes et se marie à l’une des danseuses. En 1931, il est invité avec sa femme en Amérique du Sud pour danser dans un ballet à Rio de Janeiro, Mexico et Buenos Aires. De retour à Paris, David Brainin suit pendant quatre ans les cours de l’Académie des beauxarts. Il y étudie la peinture avant de se spécialiser dans le décor de films. Arrêté à Paris lors d’une rafle, David Brainin est interné à Drancy le 29 avril 1942, puis à Compiègne où, malgré la vie difficile du camp, il continue à dessiner. Il brosse les portraits des prisonniers et des gardiens du camp. Le 18 septembre 1942 il est déporté. Convoi no 34. Assassiné à Auschwitz.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.