Zygmund SCHRETER
janvier 4, 2019
Simon SEGAL
janvier 4, 2019

Raphaël SCHWARTZ

KIEV 1874 – PARIS 1942

Raphaël Schwartz arrive très tôt à Paris, en 1892. Il se marie avec une aristocrate française et s’installe villa des Ternes. Son ami le sculpteur Jacques Loutchansky le décrit comme un homme distingué avec beaucoup d’humour et une vie sociale active. En 1912, il exécute une série de portraits : André Gide, Anatole France, Emile Verhaeren, Auguste Rodin, Henri Bergson, ses amis Claude Debussy et le mathématicien Henri Poincaré. Ces portraits sont rassemblés dans un ouvrage intitulé Quelques hommes, tiré à cent exemplaires numérotés, et préfacé par Anatole France. Pendant la Première Guerre mondiale, il adopte des orphelins de guerre et sera décoré de la Légion d’honneur. Il renoncera à se faire naturaliser. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est à Paris.

En 1940, son amie et voisine l’artiste Lucie Wormser lui propose de rejoindre la zone libre. Déprimé il refuse et se donne la mort le 3 août 1942. Il se pend avec son étoile jaune épinglée. Quelques jours plus tard, des agents de la Gestapo viennent l’arrêter. La concierge leur répondra: « C’est trop tard…» Dans son testament, il lègue ses biens à une association pour les pauvres de la Ville de Paris.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.