Alexandre Frenel naît à Odessa en 1899. Il y étudie les arts plastiques à l’académie d’art, dans l’atelier du peintre Alexandra Ekster. Il émigre en Israël en 1919 et arrive à Paris un an plus tard. Il s’inscrit aux Beaux-Arts et suit des cours à l’académie de la Grande Chaumière. Il étudie aussi la sculpture avec Bourdelle et la peinture dans l’atelier de Matisse. Alexandre Frenel fréquente la Ruche et les peintres de Montparnasse. Il expose au Salon des indépendants avec de jeunes artistes de son temps, comme Soutine : ils sont tous les deux remarqués par le critique d’art Waldermar George. En 1924, le peintre hollandais Piet Mondrian acquiert deux de ses peintures abstraites.
En 1925, il retourne en Israël. Il y révolutionne la peinture en ouvrant à Tel-Aviv le premier atelier de peinture moderne, où de nombreux grands artistes israéliens feront leurs premiers pas. En 1949, avec d’autres artistes, il fonde une importante colonie d’artistes à Safed. Un an plus tard, il est le premier peintre que l’État d’Israël choisit pour le représenter à la Biennale de Venise. En 1978, à l’approche de ses quatre-vingts ans, une rétrospective est organisée en son honneur à l’Orangerie du Sénat, inaugurée par le président du Sénat Alain Poher. Alexandre Frenel, qui partage sa vie entre Paris et Israël, s’éteint à Tel-Aviv en 1981. Il est enterré à Safed.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.