De 1915 à 1922, Michel Adlen suit des cours de peinture à Vienne où il expose pour la première fois. En 1923, il est à Berlin et participe à plusieurs expositions d’art graphique. La même année, il arrive à Paris et son oeuvre s’imprègne d’une influence cubiste pendant une brève période (1925). Il prend la nationalité française et réalise, à partir de 1929, des illustrations pour divers contes et romans. En 1932 paraît un album de ses lithographies, préfacé par André Salmon. En 1936, il participe à l’Exposition internationale de gravure sur bois à Varsovie. Les musées de Moscou et de Kiev font l’acquisition de ses gravures dès 1928.
En 1937, il collabore à la revue Nos artistes. En 1955, Armand Lanoux publie une monographie sur Adlen. Un album d’estampes paraît en 1960 sur le thème du cirque : Clown de Paris. En 1963, Pierre Mac Orlan lui préface son dernier album, Île-de-France. Peintre de la banlieue parisienne et de la ville, Michel Adlen s’éteint le 21 janvier 1980 dans son atelier.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.