Moïse Kogan reçoit une éducation juive traditionnelle qui le marquera toute sa vie. Il pense d’abord à s’orienter vers la chimie, mais sa passion pour le dessin et le ciselage l’amène à étudier aux Beaux-Arts de Munich en 1903. Son séjour en Allemagne aura une forte influence sur son art. Il arrive à Paris en 1913 et s’installe à la Ruche. Il est influencé par Maillol, qui apprécie son travail. Ses oeuvres sont présentées au Salon d’automne en 1925 et il est élu vice-président du comité de sculpture, ce qui est peu commun pour un artiste immigré. Il expose aussi dans des galeries parisiennes ainsi qu’à Berlin, Leipzig, Hambourg, Munich et d’autres villes allemandes. Les amateurs d’art sont attirés par ses sculptures au charme oriental. À Paris, son style est influencé par Rome et la Grèce antique suite à des visites au Louvre. Il s’intéresse à la Bible, à l’histoire juive, au mysticisme et aux cultures orientales. Moïse Kogan est arrêté à Paris. Il est interné à Drancy et est déporté le 22 février 1943. Convoi no 47. Assassiné par les nazis. Une exposition posthume a lieu à la galerie Zak, à Paris, en 1947.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.