Issu d’une famille d’artisans, Yéouda Cohen décide en 1918 de partir en Palestine et d’étudier la peinture dans l’école d’art de Bezalel, à Jérusalem. En 1923, il organise une exposition dans cette même école. Encouragé par ses professeurs, il rejoint l’Europe en 1925 et visite Florence, Bruxelles et Paris avec son ami Madim Zarudinsky. À Paris, il épouse une jeune femme originaire elle aussi de Salonique qui travaille dans un atelier de confection. Lorsque celle-ci meurt, il épouse, suivant la tradition, sa plus jeune soeur, avec qui il aura des enfants. Yéouda Cohen peint des paysages, des scènes de village, illustre des passages de la Bible et réalise un grand nombre de dessins à l’encre. Pour faire vivre sa famille, il travaille dans un chantier de construction. Le 7 novembre 1942, il est interné à Drancy avec sa femme, ses enfants et ses beaux-parents. Le 11 novembre 1942, ils sont déportés. Convoi no 45. Assassinés à Auschwitz.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.