Le père d’Abraham Rosenbaum était serveur. Abraham grandit à Radom et décide d’étudier à Varsovie où il intègre une école d’artisanat. Son dessin attire l’attention d’un professeur qui lui obtient une bourse pour s’inscrire aux Beaux-Arts de Paris. Il arrive à Paris en 1923 et, sa bourse étant trop faible, gagne sa vie en retouchant des photos. Il est également graveur sur bronze à la Manufacture d’armes, ainsi qu’à la Manufacture de la monnaie française. Sa vie parisienne est active. Il fréquente les cafés de Montparnasse. Il peint et dessine en sortant de son travail et rend visite à son ami l’écrivain Wolf Wieworka, pour qui il brosse le portrait de sa fille Tema. Il utilise souvent le pastel et réalise quelques sculptures. Le 16 juillet 1942, il est arrêté par des agents de la police française lors de la rafle du Vel’d’Hiv’. Il est déporté et assassiné à Auschwitz.
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Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.