Faïbich-Schraga ZARFIN
janvier 4, 2019
Fiszel ZBER
janvier 4, 2019

Madim ZARUDINSKY

NOVOROSSIYSK (RUSSIA) 1902 – PARIS 1942

Madim Zarudinsky est élevé dans une famille d’un milieu modeste. Son père travaillait dans un abattoir. Madim suit les cours du heder puis entre au lycée dans une ville voisine et s’efforce d’approfondir sa connaissance du yiddish, de l’hébreu et du russe. Il adhère au mouvement sioniste Haloutzik, se met à peindre régulièrement et expose dans des lieux privés.

En 1920, il quitte la Russie et décide de se rendre en Palestine avec un groupe de pionniers. Après de longues pérégrinations, il arrive en Palestine en 1921, s’inscrit aux Beaux-Arts de Bezalel et étudie avec le professeur Boris Schatz. Madim est un Haloutz. Il travaille la terre, assèche les marais, casse les pierres. Il contribue à la création de l’État d’Israël, qui suscite chez lui un grand espoir. C’est en 1925 qu’il décide de rejoindre Paris. Avec son ami le peintre Yéouda Cohen, il passe par l’Italie et reste quelques mois à Florence.

En 1926, ils sont à Paris, s’inscrivent aux Beaux-Arts, visitent les musées. Zarudinsky expose à la galerie Nivo, galerie parisienne qui s’intéresse aux artistes de Bezalel. Ses tableaux remportent un vif succès. Il ne signe que très rarement ses oeuvres. À Paris, il se marie et a un enfant. En 1940, fuyant les lois raciales, il part se réfugier pendant trois mois à Paillot, en Charente-Maritime, et continue à dessiner. En septembre 1940, il revient à Paris avec sa famille et meurt le 22 juillet 1942.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.