David Garfinkiel est le cadet d’une famille de neuf enfants. Son père était sculpteur sur bois. Peintre dès son jeune âge, David Garfinkiel entre à l’école des beaux-arts de Varsovie, puis de Cracovie. En 1932 il arrive à Paris où il se fera naturaliser français. Il fréquente l’académie de la Grande Chaumière et l’académie Julian. Si ses premiers travaux s’approchent du cubisme, Garfinkiel restera cependant attaché au sujet. La personnalité de ce « discret visionnaire », comme le qualifiera le critique Waldemar George, s’affirme librement dans les thèmes juifs de facture expressionniste. Peintre mais aussi photographe, Garfinkiel travaille pour le studio Harcourt en 1934.
Volontaire en 1939, il se réfugie à Brive en Corrèze, qu’il quitte pour Lyon en 1940. À Lyon, sa peinture est appréciée et une exposition intitulée « Province de France » sera inaugurée en 1942. Le bilan de la guerre est dramatique : ses frères et sa soeur périssent, ainsi que quatorze de ses quinze neveux et nièces. Après la Libération, Garfinkiel ouvre un studio de photo à Belleville, le Studio David, qui fait office d’atelier de peinture et lui permet de faire vivre sa famille. La Ville de Paris fait l’acquisition de son oeuvre, L’Exode, en 1959. La même année, le ministère de l’éducation nationale lui décerne le prix d’encouragement artistique. En 1970 il est nommé vice-président de l’Association des artistes peintres et sculpteurs juifs de France.
FRENCH-ENGLISH
Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.
From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.