Abraham MINTCHINE
juin 15, 2019
MANÉ-KATZ
juin 30, 2019

Georges GOLDKORN

SZYDLOWICE (POLAND) 1907 – PARIS 1961

Georges Goldkorn grandit dans une famille hassidique et poursuit ses études religieuses jusqu’à l’âge de quinze ans sur les bancs d’une yeshiva. Puis il quitte l’école talmudique, entre au lycée et après le baccalauréat, sur les conseils du peintre expressionniste Henryk Gottlieb, il se présente, malgré l’opposition de ses parents, à l’Académie des beauxarts de Cracovie. En 1927, le jeune Goldkorn entre à l’Académie royale de Bruxelles. Un an plus tard, il suit l’enseignement des professeurs Isidore Opsomer et Rik Wooters à l’Institut supérieur des beaux-arts d’Anvers.

En 1940, l’invasion de la Belgique le pousse à s’exiler en France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans l’armée polonaise et sera interné au camp de Gurs. Goldkorn s’évade et rejoint la Résistance à Lyon. À la fin de la guerre, il s’installe à Paris. Il est naturalisé français en 1947. Peintre figuratif jusqu’alors, il rompt définitivement avec le réel en 1955.

En 1956, Goldkorn réalise dix-huit eaux-fortes et neuf bois gravés pour Images de Sefarad, manuel historique sur le judaïsme espagnol préfacé par Jean Cassou et Cécil Roth, paru aux éditions Caractères. Ses illustrations de Philon d’Alexandrie sont publiées aux éditions Marcel Bruker en 1962.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.