David HOYCHMAN
janvier 2, 2019
Raymond KANELBA
janvier 2, 2019

Max JACOB

QUIMPER (FRANCE) 1876 – DRANCY 1944

Les parents de Max Jacob sont à la fois tailleurs et antiquaires. Max Jacob fait ses études au lycée de la Tour-d’Auvergne, à Quimper, puis, réformé du service militaire, il part pour Paris en 1897 et réalise ses premières peintures à l’huile. À la même époque, féru d’écriture, il rédige les rubriques artistiques du Moniteur des Arts et de La Gazette des Beaux-Arts sous le pseudonyme de Léon David. En 1901, il rencontre le jeune Picasso et s’installe avec lui boulevard Voltaire. Max Jacob est à la fois poète, romancier, auteur dramatique, critique d’art et peintre. Il réalise quelques huiles mais peint surtout à la gouache des vues de Bretagne, des scènes de cirque. Il effectue plusieurs petits métiers (clerc d’avoué, précepteur, employé de commerce au magasin Paris-France) avant de publier son premier ouvrage, Histoire du Roi Kaboul Ier et du marmiton Gauwain, aux éditions Picard et Kahn. Il fréquente les peintres et poètes du Bateau- Lavoir, s’installe au no7 de la rue Ravignan, puis au Bateau-Lavoir en 1912. Il se lie d’amitié avec Van Dongen, Francis Carco, Roland Dorgelès. Au printemps de 1913, Max Jacob est à Céret avec Picasso.

En 1914, il décide de se convertir au christianisme, se fait baptiser le 18 février 1915 à la chapelle Notre-Dame-de-Sion à Paris et demande à Picasso d’être son parrain. À partir de 1916, il fréquente Montparnasse et publie plusieurs ouvrages dont Le Cornet à dés, Le Phanérogame, Les Alliés sont en Arménie. En 1921, Max Jacob quitte Paris pour se retirer au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire. Entre 1924 et 1926, il effectue plusieurs voyages en Italie et en Espagne puis rejoint Paris en 1928. En 1933, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. En 1936, il retourne définitivement vivre à Saint-Benoît-sur-Loire, «à l’ombre d’une église». En 1942, l’étoile jaune est placée sur le magasin familial à Quimper. L’année suivante, son frère est déporté à Auschwitz peu de temps avant sa petite soeur.

Le 24 février 1944, Max Jacob est arrêté par la police française à Saint-Benoît-sur-Loire où il vit retiré du monde. Transféré le 28 février au camp de Drancy et le 2 mars à l’infirmerie du camp, Max Jacob meurt le 5 mars d’une congestion pulmonaire. Il avait soixante-huit ans. Il a marqué la poésie française.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.